LÉGÈRE RÉDUCTION DES INÉGALITÉS SALARIALES ENTRE LES SEXES DANS LA FONCTION PUBLIQUE

Le salaire net moyen des femmes est toujours inférieur de 12,3% à celui des hommes dans la fonction publique. Et même si cet écart poursuit sa “décrue ininterrompue depuis 2013”, les inégalités s’amplifient au fur et à mesure que les salaires sont élevés.

1 976 euros par mois : c’est le salaire net moyen des femmes enregistré en 2018 dans la fonction publique. Un salaire inférieur de 12,3 % à celui des hommes, est-il indiqué dans la dernière édition du rapport sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, que vient de publier la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP).

L’écart se réduit toutefois de 0,3 point par rapport à 2017, “poursuivant sa décrue ininterrompue depuis 2013”, explique la direction générale. Dans le détail, c’est dans l’hospitalière que l’on trouve les écarts les plus grands (20,9 %). Suivent ensuite l’État (13,5 %) et la territoriale (9,2 %). Mais si les écarts se réduisent légèrement, la différence se creuse toujours au fil de la distribution des salaires. Plus ceux-ci sont élevés, plus les écarts salariaux entre les femmes et les hommes sont grands, conséquence logique d’une moindre présence de ces femmes aux plus hauts postes.

Plus grandes inégalités dans le privé

“Parmi les 10 % des salariés les moins bien rémunérés, 70 % sont des femmes”, indique la DGAFP. Et de préciser que cette part diminue donc “progressivement avec l’élévation dans l’échelle salariale”. Ainsi, 46 % des 10 % des salariés les mieux rémunérés sont des femmes. Une proportion qui tombe à 34 % pour le 1 % des salariés les mieux rémunérés.

À noter aussi que les inégalités salariales entre les femmes et les hommes restent moins importantes dans la fonction publique que dans le secteur privé, où elles atteignent 16,8 %. Mais ces inégalités se réduisent moins vite dans le secteur public. “Entre 1995 et 2017, elles ont baissé de 1,3 point seulement [dans la fonction publique, ndlr] contre un recul de 4,7 points dans le privé”, précise l’étude. Le fruit, aussi, d’une plus grande difficulté d’accès des femmes aux postes les mieux rémunérés de la fonction publique.