REVALORISATION SALARIALE POUR LES SECRÉTAIRES DE MAIRIE

Un décret publié ce 1er mars augmente le nombre de points d’indice majorés attribués aux agents exerçant des fonctions de secrétaire de mairie dans les communes de moins de 2 000 habitants. Une revalorisation plus importante qu’initialement prévue.

La proposition avait été poussée par les employeurs locaux et notamment par l’Association des maires de France (AMF). Elle est aujourd’hui actée. Un décret publié ce mardi 1er mars au Journal officiel prévoit une revalorisation salariale pour les secrétaires de mairie des communes de moins de 2 000 habitants. Cette disposition s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures annoncées fin 2021 par le gouvernement pour revaloriser ce métier et aussi pour le rendre plus attractif.

Le décret en question acte précisément une revalorisation de la NBI (nouvelle bonification indiciaire) attribuée à ces secrétaires de mairie. À savoir le complément de rémunération attribué à certains agents publics occupant une responsabilité ou une technicité particulière via l’attribution de points d’indice majorés supplémentaires.

Le texte porte ainsi de 15 à 30 points le nombre de ces points d’indice majoré attribués aux agents exerçant les fonctions de secrétaires de mairie dans les communes de moins de 2 000 habitants. Ce qui représente une augmentation de l’ordre de 70 euros bruts mensuels.

Une revalorisation plus importante que prévu

Dans la version initiale de son texte, pour rappel, le gouvernement souhaitait porter ce nombre de points à 25. Un nombre de points qui a donc été augmenté à 30 points après l’examen du projet de décret par le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) le 19 janvier dernier. À cette occasion, l’exécutif avait en effet retenu un amendement déposé en ce sens par les organisations syndicales et le collège des employeurs territoriaux.

Tout en appelant le gouvernement à aller plus loin pour les secrétaires de mairie, les élus locaux avaient déjà salué cette revalorisation à l’occasion de la réunion du Conseil national d’évaluation des normes (CNEN) du 13 janvier où le projet de décret avait reçu un avis favorable de cette instance. “Cette avancée permettra ainsi de tenir compte de la polyvalence du métier de secrétaire de mairie et du niveau d’expertise désormais demandé dans divers domaines”, soulignait alors le collège des élus.

La mesure, ajoutaient les élus, “sera de nature à revaloriser le métier afin de surmonter les tensions rencontrées par les collectivités en matière de recrutement, tensions qui pourraient s’accentuer à la suite de la prochaine vague de départs en retraite”. Comme l’alertait un rapport parlementaire publié l’automne dernier, les communes rurales sont en effet “sous la menace de nombreux départs à la retraite dans les années à venir”. 87 % des secrétaires de mairie avaient atteint l’âge de la retraite en 2016.

Près de 30 000 communes concernées 
29 558 communes de moins de 2 000 habitants seront concernés par cette mesure de revalorisation en faveur de leurs secrétaires de mairie, avait expliqué le gouvernement à l’occasion du CNEN du 13 janvier. Et ce, pour un impact de plus de 10 millions d’euros par an. Une estimation fondée sur un nombre de points majorés à 25 comme initialement prévu et non à 30 comme l’acte le décret aujourd’hui publié.