LA SMICARDISATION ATTEINT DÉSORMAIS PLUS DE 700 000 AGENTS PUBLICS
Le décret portant relèvement du minimum de traitement dans la fonction publique est paru au Journal Officiel le 20 avril 2022. Il porte l’indice majoré minimum à 352 à compter du 1er mai : cela a pour conséquence que tous les agents dont l’indice est inférieur à 352 seront donc rémunérés sur cette nouvelle base.
Il y aura donc une différence entre d’une part, l’indice figurant sur les échelles de rémunération et d’autre part, celui servant au calcul du traitement. Cette mesure de revalorisation était indispensable et incontournable pour éviter que des agents ne perçoivent un traitement inférieur au SMIC et donc la mise en place d’une indemnité compensatrice.
Cependant, notre fédération juge que cette mesure est totalement insuffisante et inadaptée, car elle ne compense absolument pas l’inflation subie depuis 20 ans par les agents de la fonction publique hospitalière. Pour en tenir compte, la valeur du point d’indice aurait dû être augmentée en effet à plus de 22 %.
Par l’application de cette mesure, les 7 premiers échelons de l’échelle C1 (Adjoint Administratifs, Agents des Services Hospitaliers Qualifiés, Agents d’entretien qualifiés…) sont désormais rémunérés à cet indice, ainsi que les 3 premiers échelons de l’échelle C2 (Aide-Médico-Psychologique, Ouvrier Principal de 2ème classe…), de même que les 2 premiers échelons de l’échelle B1 (Technicien Hospitalier, Adjoint des Cadres, AMA, Aides-Soignants et Auxiliaires de Puériculture de classe normale…)
En conséquence les premiers échelons de la catégorie C et B démarrent au même indice et rendent la structuration des corps et grades complètement anarchique.
- Ainsi par exemple les agents qui auront 9 années d’ancienneté à l’échelle C1 se retrouveront à être payés au même niveau qu’un agent entrant dans la FPH : cela est purement scandaleux. Par cette disposition, le gouvernement fait aussi fi de la hiérarchie des corps constituant les catégories B et C et donc des niveaux de diplôme.
La Fédération juge inadmissible la continuité de la politique du saupoudrage et donc de tassement des grilles qui en résulte, niant de fait le principe de l’évolution de carrière et la reconnaissance de l’expérience professionnelle dans la FPH. Dans ce contexte, elle porte toujours, et plus que jamais, avec force et détermination, la revendication de l’augmentation de la valeur du point d’indice et d’amélioration générale de toutes les grilles indiciaires. Le gouvernement ne peut tout de même pas s’enorgueillir de disposer de plus de 700 000 smicards désormais, alors que celui-ci incite les employeurs privés à augmenter les salaires !
Ces revendications doivent être entendues par le gouvernement, cette situation générant un sentiment de mépris des agents est insupportable, elle ne peut plus perdurer ! Pour la Fédération FO-SPS, l’ouverture des négociations sur les salaires est une urgence qui ne peut plus attendre.
Didier BIRIG
Secrétaire Général de la Fédération FO-SPS
dans miroirsocial.com