DÉPART ANTICIPÉ À LA RETRAITE : LE NOMBRE DE BÉNÉFICIAIRES EN BAISSE DANS LA TERRITORIALE ET L’HOSPITALIÈRE

La direction des politiques sociales de la Caisse des dépôts vient de publier une note sur le nombre de fonctionnaires territoriaux et hospitaliers partant à la retraite de façon anticipée. L’occasion de dresser un panorama de l’évolution du nombre de bénéficiaires au cours des derniers années. 

Voilà des données qui ne manqueront pas de nourrir les discussions et les réflexions sur la future réforme des retraites que le président réélu Emmanuel Macron veut (ré)engager. En particulier sur les questions de pénibilité au sein de la fonction publique. La direction des politiques sociales de la Caisse des dépôts vient de publier une étude consacrée aux fonctionnaires hospitaliers et territoriaux bénéficiant d’un départ anticipé à la retraite.

En 2021, 43 % des nouveaux pensionnés de droit direct dénombrés par le régime de retraite des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers (la CNARCL, système lui-même géré par la Caisse des dépôts) étaient ainsi partis à la retraite de façon anticipée. Ce départ avant l’âge légal reste possible sous certaines conditions notamment en cas de carrières longues, de situation de handicap ou encore pour les agents exerçant des emplois classés en catégorie active. A savoir les emplois présentant un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles.

Dans sa note, la Caisse des dépôts propose surtout un panorama de l’évolution du nombre de bénéficiaires de ce dispositif de retraite anticipé. « Cette part a sensiblement varié au cours des dernières années », explique ainsi sa direction des politiques sociales.

Diminution depuis 2015

Leur part était ainsi de 47% en 2010, date de la dernière réforme d’ampleur des retraites (avec un décalage progressif de l’âge légal de départ). Elle a ensuite connu un « premier pic » en 2011, à 57%, « suite à l’afflux massif de départs liés à la fermeture du dispositif permettant un départ anticipé aux parents de trois enfants et plus » avant de « culminer » à 58% en 2015. La part des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers bénéficiant de tels départs anticipés « n’a cessé de baisser depuis », à savoir 57% en 2016 et 2017, 54% en 2018, 52% en 2019, 48% en 2020. Cette proportion est même « repassée pour la première fois en 2021 sous son niveau de 2010 », conclu la Caisse.

Dans le détail, le nombre de départs anticipés à la retraite est plus important dans l’hospitalière, dans la mesure où une « proportion élevée » des agents y exercent des emplois classés en catégorie active (notamment le personnel soignant). Plus d’un fonctionnaire de ce versant sur deux part (58,8% précisément) ainsi à la retraite de façon anticipée contre « environ » un fonctionnaire sur trois dans la territoriale (35,4% précisément).

En moyenne, les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers bénéficiant d’un départ anticipé partent à la retraite à 59,1 ans contre 63,4 ans pour les fonctionnaires partants à la retraite à partir de l’âge légal.