L’EXÉCUTIF VEUT UN DÉGEL DU POINT D’INDICE « LE PLUS SIGNIFICATIF » ET « EFFECTIF DÈS CET ÉTÉ »

Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, a confirmé l’inscription de cette mesure dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat qui sera présenté après les élections législatives. Il souhaite que ce dégel soit “le plus significatif” et “effectif dès cet été”. Toujours pas d’indication, néanmoins, sur le montant de cette revalorisation.

Après l’union de la gauche, c’est désormais au tour de l’exécutif de préciser ses intentions sur le dégel du point d’indice de la fonction publique. “Le premier rendez-vous [post-législatives sera] un rendez-vous salarial”, a déclaré le nouveau ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, ce lundi 6 juin sur France info. L’occasion pour le délégué général de La République en marche de confirmer l’inscription de cette mesure de revalorisation générale dans le projet de loi “sur le pouvoir d’achat des Français” que le gouvernement compte présenter après les élections législatives. Tout dépendant, évidemment, des résultats sortis des urnes…

“Cela touchera toute la fonction publique, c’est un geste de reconnaissance du travail et de reconnaissance des difficultés avec le retour de l’inflation [5,2 % sur un an, ndlr]”,a promis Stanislas Guerini [voir, ci-après, l’extrait de son intervention]. Le ministre, néanmoins, n’a toujours pas précisé le montant de la revalorisation prévue. C’est, pour rappel, une promesse de campagne d’Emmanuel Macron alors même que l’exécutif avait toujours refusé de dégeler ce point d’indice, lui préférant des mesures catégorielles.

Une augmentation “visible sur la fiche de paie”

“Je ne vous donnerai pas de chiffre, ça ne serait pas respectueux du dialogue social”, a ainsi souligné Stanislas Guerini au micro de la radio. Mais, a-t-il souhaité, “je vais essayer d’avoir quelque chose qui soit le plus significatif” et “visible sur la fiche de paie”. Le ministre a aussi dit son souhait de voir ce dégel “effectif dès cet été” après l’adoption (encore hypothétique) du futur projet de loi sur le pouvoir d’achat.

Si le montant de la revalorisation prévue n’est donc pas encore arrêté – les discussions vont se poursuivre très prochainement avec les syndicats –, son coût potentiel pour les finances publiques pose déjà question. Les 10 % de revalorisation promis par la Nouvelle union populaire, écologiste et sociale (Nupes) représenteraient par exemple un coût de 12 milliards d’euros net, selon leurs propres estimations.

Stanislas Guerini, quant à lui, a mis en avant un chiffrage souvent avancé par l’administration. À savoir celui d’une augmentation de 1 % de la valeur du point d’indice qui représenterait une dépense de l’ordre de 2 milliards d’euros. “Cela a évidemment des conséquences extrêmement fortes collectivement, pour notre budget et pour notre capacité à bâtir une trajectoire financière qui soit tenable pour le pays”, a-t-il prévenu.