LES SYNDICATS DE LA FONCTION PUBLIQUE COUPENT (TEMPORAIREMENT) LES PONTS AVEC L’EXÉCUTIF

Les 8 syndicats de la fonction publique ont décidé de boycotter les prochaines réunions prévues à l’agenda social pour manifester leur mécontentement après la promulgation de la réforme des retraites. Les organisations syndicales « refusent de tourner la page » de la réforme « en discutant d’autres sujets ».

La pilule des retraites ne passe toujours pas chez les syndicats. Après la validation de la réforme par le Conseil constitutionnel et sa promulgation par Emmanuel Macron, les syndicats de la fonction publique continuent d’afficher leur mécontentent et décident aujourd’hui de boycotter les prochaines réunions prévues avec le gouvernement et l’administration. Une décision dans la droite ligne de ce que leurs organisations ont décidé au plan interprofessionnel. L’intersyndicale a en effet décidé de ne pas donner suite à l’invitation à l’Elysée lancée par le Président Macron.

« Les organisations de la fonction publique ne se rendront pas aux réunions qui étaient prévues à l’agenda social ces deux semaines », annoncent ainsi les 8 syndicats de la fonction publique dans un communiqué publié ce mardi 18 avril. A savoir la CGT, la CFDT, FO, la FSU, l’UNSA, Solidaires, la FA-FP et la CFE-CGC.

Pour rappel, un groupe de travail sur la transition écologique était programmé ce 18 avril. Un Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) devait se tenir ce mercredi 19 avril et un Conseil supérieur de la fonction publique d’Etat (CSFPE) le mercredi 26 avril. A l’ordre du jour de ce CSFPE notamment : la présentation d’un projet de décret visant à corriger certains effets indésirables induits par la revalorisation en 2022 des débuts de carrière des agents de catégorie B.

« Refus de tourner la page »

Pour expliquer ce boycott, les syndicats disent « refuser » de « tourner la page » de la réforme des retraites « en discutant d’autres sujets » que les mesures d’âge prévues par la réforme : le report de deux ans de l’âge légal de départ à la retraite qui s’appliquera à tous les travailleurs français et donc y compris aux fonctionnaires et l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation.

Depuis début janvier, ces deux mesures ne cessent en effet d’être dans le viseur des syndicats. Elles sont « l’objet de contestation par des millions de grévistes et manifestants depuis maintenant plus de 3 mois », soulignent les syndicats dans leur communiqué.

Aussi, les organisations syndicales en profitent pour appeler « à réussir un 1er mai populaire et massif pour continuer à s’opposer » à cette réforme des retraites. Pas de doute néanmoins que cette séquence des retraites impactera durablement les relations entre les syndicats et l’exécutif. Charge désormais au ministre Stanislas Guerini de réussir à ramener les syndicats autour de la table s’il espère, notamment, faire aboutir le grand chantier sur les parcours, les carrières et les rémunérations.

Télécharger ci-dessous, le communiqué de presse intersyndical