LE MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE CONTRAINT D’ALIGNER À NOUVEAU LE MINIMUM DE TRAITEMENT DES FONCTIONNAIRES SUR LE SMIC

Face à l’inflation, d’indispensables mesures d’urgence s’impose…face à l’évidence des chiffres. L’inflation continue à frapper l’ensemble des salariés, dont les agents publics, et à diminuer leur rémunération réelle.

En application du code du travail, le smic vient d’augmenter de 2,19 %, on est loin d’un coup de pouce, comme l’a souligné FO….mais, du coup,  le ministre de la Fonction Publique  se voit, une nouvelle fois, contraint de rémunérer les fonctionnaires au moins au niveau du Smic, et de s’aligner..!

Stanislas Guerini vient donc d’annoncer sa décision de porter le minimum de traitement à l’indice majoré (IM) 353 à l’IM 361…. ce qui est bien le minimum qu’il pouvait faire.!

Pour FO Fonction Publique, se contenter d’ajouter quelques points en bas de grille pour l’aligner sur le Smic est inacceptable.

Alors que la valeur réelle du point d’indice a déjà subi une perte vertigineuse (-25 %), continuer de la laisser se dégrader face à l’inflation marque une volonté de saboter les fondements statutaires de la rémunération des fonctionnaires.

Les conséquences de cette politique sont désastreuses :

  • Smicardisation d’une grande partie des fonctionnaires ;
  • Tassement de la grille indiciaire ;
  • Remise en cause du droit à la carrière ;
  • Dégradation de la reconnaissance des qualifications à travers les catégories A, B et C.

Pour notre organisation syndicale , il est absolument nécessaire d’ouvrir d’urgence de réelles négociations en vue d’une amélioration conséquente des rémunérations et de mesures immédiates dont l’augmentation du point d’indice à un niveau supérieur à l’inflation. Dans la situation insupportable que vivent les agents publics, FO Fonction Publique rappelle ses revendications fondamentales concernant le traitement des fonctionnaires :

  • Le rattrapage de la perte de pouvoir d’achat du point d’indice depuis le 1er janvier 2000 ;
  • Un démarrage de la grille à 120 % du smic pour la catégorie C, 140 % pour la catégorie B et 160 % pour la catégorie A ;
  • Une amplitude indiciaire de coefficient 6 entre bas et haut de grille ;
  • L’intégration de la moyenne des primes dans le traitement

Nous  exigeons aussi  que les garanties du statut général des fonctionnaires soient respectées, en particulier en matière de rémunération. Cela suppose que la valeur du point d’indice augmente a minima au niveau de l’inflation.

5 mai 2023
par Christian GROLIER, Secrétaire Général FO Fonction Publique
dans miroirsocial.com