LE SEXISME, PRINCIPAL MOTIF DE TRAITEMENTS INÉGALITAIRES OU DE DISCRIMINATIONS AU TRAVAIL

En 2021, 13,7 % des fonctionnaires déclaraient avoir subi des traitements inégalitaires ou des discriminations au travail, contre 9,1 % de l’ensemble des travailleurs français.

En 2021, 9,1 % de l’ensemble des personnes en emploi déclaraient ainsi avoir subi des traitements inégalitaires ou des discriminations dans leur emploi actuel. Cette situation “est plus répandue parmi les personnes déclarant un mauvais état de santé et parmi les femmes”, explique l’Insee.

Quant à la proportion d’immigrés en emploi qui disent avoir été confrontés à des traitements inégalitaires ou à des discriminations, celle-ci “n’est pas très différente de la moyenne”, indique l’institut de statistique. Néanmoins, 57 % d’entre eux citent leurs origines comme “motif principal” de discrimination. Dans le détail, le sexisme reste le principal motif de traitements inégalitaires ou de discriminations au travail, suivi par les origines, l’âge, les opinions syndicales ou politiques, l’état de santé, l’apparence physique, le lieu de vie et l’orientation sexuelle.

Les agents de la fonction publique davantage sensibilisés

À la lecture de la note de l’Insee, les fonctionnaires semblent ainsi être la catégorie la plus touchée par les discriminations et les traitements inégalitaires puisque 13,7 % d’entre eux s’en disent victimes contre 9,1 % de l’ensemble des travailleurs français.

L’institut avance 2 facteurs pour expliquer cette “plus grande propension” des fonctionnaires (mais aussi des salariés des grandes entreprises) à déclarer avoir subi des traitements inégalitaires. Le premier est le fait d’occuper un emploi depuis longtemps, puisque 72 % des fonctionnaires interrogés ont une ancienneté de dix ans ou plus.

Deuxième facteur avancé par l’Insee : la sensibilisation “plus forte” dans la fonction publique sur ces questions de discriminations et d’inégalités, via notamment des campagnes de prévention, des dispositifs obligatoires de signalement ou encore la désignation de référents sur ces problématiques. Autant de dispositifs qui, selon l’institut, permettraient aux fonctionnaires de mieux détecter ces agissements et les pousseraient donc à davantage les déclarer.